Dans les années 60 …
Pierre RIGOLOT nous en parle …
Avec le Scoutisme, j’ai découvert une joie de vivre, – des moments forts -, des aventures supers. Je crois qu’il m’a simplement donné un regard différent, accueillant, aimant des autres. « Les prendre » comme ils sont et rester identique avec chacun.
Cette réponse « aux appels », c’est aussi à tout le scoutisme qu’il s’est trouvé confirmé. La B.A. !, la « Belle Aventure… », l’ouverture et la tolérance. La découverte que notre corps doit être écouté, chouchouté, entraîné, pour lui donner la santé. Nous sommes si petits quand arrive la maladie autour de nous.
Dieu, ma foi en lui – qu’il m’a donnée – est demeurée simple et vraie. Certitude du Grand Chef, très proche. Certitude du Dieu = AMOUR. « GRAND CHEF » patient…
La prière du matin…
Me réjouir de ce que les autres entreprennent et réussissent. Profiter d’une erreur, d’un « loupé » pour repartir, « rebondir » ! Joie de savoir aussi que ceux qui ne croient pas sont tout autant aimés de Dieu. D’autres, qui n’ont pas connu le scoutisme, nous accompagnent et nous dépassent sur la route et les chemins des rencontres. Alors certitudes oui, mais HUMILITE !
Le génie de Baden-Powell a été de découvrir que l’éducation, la formation se font par l’action, par la vie. Elle demande débrouillardise, inventions, créativités, jeux, chansons, veillées, guitares. La vie, c’est galères, coups durs, bonheurs, coups de joie… Mélange détonnant. Les Indiens, le Totem, la Patrouille, les soirs autour du feu, le froid sous la tente, la messe de l’aurore quand chante le grillon, s’envole l’épervier… A 13 ans, on y croit. Plus tard, on y croit toujours.
Quand on est « chef », ce sont les garçons qui nous donnent tout : leur confiance, leur ardeur, leur force, leur spontanéité.
A travers les activités, les sorties, les camps, j’ai découvert la nature et je l’envie. J’ai appris à écouter, à converser avec… le silence des bois, de la mer, des montagnes, à recevoir leur message de Paix et de Beauté.
Le « chef » c’est aussi celui qui sait encourager, redonner un supplément d’écoute, parfois rectifier le tir aussi. Il reste toujours la manière de dire « non », de faire une remarque, d’ajouter … un plus. Quand on se sait « chef », on se sait aussi responsable. A travers les aventures, restons téméraires mais sages, entreprenants mais récepteurs des conseils des gens avisés et compétents : forestiers, guides de montagne, artisans du feu ou du bois, passionnés des étoiles ou des fourmis…
J’ai souvent été protégé, né sous une Merveilleuse, Belle et Bonne Etoile.
Parfois simplement « être là » comme le Pierre du livre de Gilbert Cesbron : « les Saints vont en enfer ».
Merci « Grand Chef » de m’avoir tout donné !
Quand je repense à Bruno – sur l’autoroute -, à Christophe – ce petit garçon fatigué, sur un chemin de vacances-, à Régis – et son bouquet de fleurs sur l’autel d’un camp de montagne -, ils ne se sentaient pas connus du Dieu qu’ils ne connaissaient pas. Mais LUI les aimait. J’admire toujours Charles de Foucault, le général Leclerc, Gandhi, Paul-Emile Victor. Ils nous entraînent « au-delà », plus loin… Avec eux, on peut suivre, « on y croit » !
Et si on allumait un feu et qu’on chante ce soir : « Dans la forêt lointaine… », « Sur les Monts… », « A la claire fontaine… ».
Pierre
Centenaire de la naissance du Scoutisme en 2007
– Salle des Récollets à Château du Loir –
Une vie au service du Scoutisme – Témoignage de Pierre RIGOLOT
qui fut en son temps Chef du Groupe Scouts de France de Château-du-Loir
(Suivant le document manuscrit de Pierre RIGOLOT)