années 50, 60 …
… Jean-Claude LENAIN témoigne :
J’ai vécu toute ma jeunesse dans l’ambiance des Scouts de France : d’abord à la 10ème Le Mans (Notre Dame de la Couture) de l’âge du louveteau (vers 1950) jusqu’à l’âge du chef de patrouille, puis à la « Route », au Mans et au Prytanée de la Flèche, où j’ai vécu le « Départ routier ».
J’ai baigné ainsi dans la vie d’équipe et l’ouverture aux autres, la découverte de la nature et de mondes différents durant les sorties et les camps ; tiré en avant par la loi scoute et la succession des « promesses » jusqu’au « Départ », l’appel à s’engager, et, par la découverte progressive du Seigneur Jésus et de l’Evangile.
Dès l’âge du louveteau, je savais que le Seigneur Jésus m’attirait à être prêtre ; mais j’avais d’autres attraits (je rêvais au avions) et ça a été un combat intérieur qui a marqué toute mon adolescence. Si finalement, vers l’âge de 18 ans, je me suis incliné devant l’Appel, c’est sans doute que le Seigneur ne s’est pas découragé de frapper à la porte de mon cœur ; mais je crois bien que je le dois aussi à ce climat scout de franchise, de dévouement et de pureté.
Plus tard, j’ai repris pied dans le Scoutisme lorsque la maîtrise d’un groupe S.U.F., cherchant un aumônier, m’a demandé de les accompagner (vers 1979). J’étais alors vicaire à la Couture (encore !). Je me rappelle avoir accepté volontiers de répondre à leur demande, mais à une condition : d’être l’aumônier des jeunes certes, mais plus encore, et avant cela, d’être l’aumônier des différentes maîtrises du groupe : concrètement, je demandais que tous les chefs et cheftaines, et membres de la maîtrise de groupe acceptent de participer à deux Week-ends spirituels par an, que nous organiserions au sein du groupe : l’un avant Noël, l’autre autour de Pâques. Après mûre réflexion, ils en furent tous d’accord !
C’est ainsi qu’avec la maîtrise du groupe, nous avons peu à peu bâti ces temps forts, en les étoffant de formation spirituelle, de prière et de liturgie, de formation à la pédagogie scoute, de veillées, et d’amitié … Nous allions chez les sœurs de la Merci-Dieu ou en d’autres hauts lieux.
Des jeunes chefs et cheftaines demandèrent que ces week-ends soient ouverts à leurs amis, garons et filles, désireux de vivre de tels ressourcements, et intéressés à découvrir la pédagogie scoute. C’est ainsi que les différentes maîtrises se sont étoffées !
Nous voulions, en tant que prêtre et adultes de la maîtrise de groupe « prendre soin » des jeunes chefs et cheftaines, avant de « prendre soin » des plus jeunes qui leur étaient confiés. J’aime me dire que c’est grâce à cela qu’au bout de quatre ou cinq ans nous avons pu dédoubler le groupe et servir les jeunes plus encore !
J’en rends grâce à Dieu et à tous ceux qui l’ont permis.
Auteur : Père Jean-Claude LENAIN – juillet 2008