Hommage à Joseph QUÉRU, un de nos anciens…

A l’occasion de la cérémonie du 11 novembre à la Suze-sur-Sarthe, une plaque commémorative en l’honneur du Colonel Joseph QUÉRU, Mort pour la France pendant la guerre israélo-arabe en 1948, a été inaugurée.

Monsieur Le Maire a retracé sa vie et son parcours militaire :

« Nous honorons aujourd’hui un fils de la commune de La Suze, le Lieutenant Colonel Quéru, mort en mission, il y a 75 ans, le 28 août 1948, en qualité d’observateur militaire de l’ONU pour la surveillance de la Trêve en Palestine.
Fils d’Eugène et Marie Quéru, commerçants à La Suze, Joseph Quéru est né le 18 février 1899.

Il fut scolarisé à l’école primaire à La Suze Saint Jean Baptise, de la congrégation des Frères des Écoles Chrétiennes, aujourd’hui école du Sacré Cœur, puis au Mans à Saint Joseph de la rue de Lorraine, près de la gare du Mans, aujourd’hui Saint Joseph La Salle à Pruillé.

Dès l’âge de 13 ans, il rejoindra la première troupe des scouts du département et fera sienne la devise « servir et être prêt ».Cette devise le guidera toute sa vie.

Pendant la Grande Guerre, en février 1916, à l’âge de 17 ans, il signe son engagement et est incorporé au 115ème Régiment d’Infanterie de Mamers.
Immédiatement remarqué et reconnu par l’encadrement, il effectuera 3 mois une formation d’aspirant (premier grade d’officier) à Saint Maixent avant de rejoindre le front en janvier 1917, année pendant laquelle il poursuivra sa formation d’officier et deviendra également instructeur.
En 1918, il passe sous-lieutenant et rejoint le front dans la Somme.
Il sera blessé au bras en juin et rejoindra son régiment en septembre.
A l’issue de la guerre, il reçoit sa première décoration : la Croix de Guerre.
Après la Grande Guerre, le voilà attiré par le Moyen Orient. Beyrout en 1921, l’Etat du Liban venait d’être créé.
Ses missions se déroulent tant sur le plan militaire (reconnaissance et protection des populations) qu’auprès des populations (travaux d’aménagement, accompagnement).
Puis il s’oriente vers le renseignement. Il apprend l’arabe.

En 1924, il revient en France pendant 6 ans. Il sera entre autre instructeur des élèves officiers à Saint Maixent.
Enfin, il pourra trouver le temps de s’occuper de lui et de sa vie personnelle. Heureusement, sinon nous n’aurions pas eu parmi nous aujourd’hui ses descendants.

Il se marie le 19 mai 1925 avec une sarthoise, puis deux enfants naissent de cette union.
En 1931, il devient Capitaine, après un cours passage en Algérie, retour au Moyen Orient à Alexandrette en Turquie, dans les Services Spéciaux du Levant.
En 1938 c’est le retour en France à Épinal au 21ème Régiment des Tirailleurs Algériens.

A la déclaration du second conflit mondial, il devient adjoint du chef de corps du 27ème Régiment de Marche Algérien.
Il est fait prisonnier à Brioude dans l’Orne, le 25 juin 1940, d’où il réussit à s’évader, près d’Alençon du train qui l’emmenait en Allemagne.

Il passe par Le Mans où se trouvaient sa femme et ses enfants, dans une maison que je connais bien, puisque j’ai habité pendant 20 ans à quelques dizaines de mètres et étais très amis des locataires de l’époque.
Puis il arrive à passer en zone libre afin de rejoindre l’Afrique du Nord et un régiment de tirailleurs algériens. Il est donc sur place quand les alliés débarquent fin 1942 et participe à la campagne de Tunisie.
En 1944, il aurait souhaité faire partie des premiers parachutistes à toucher le sol français, mais ses anciennes blessures l’en écartent. Il rejoindra Toulon en décembre 1944.

Promu Lieutenant-Colonel en 1947, sa formation et son expérience l’amènent à être choisi comme observateur pour l’ONU en Palestine.
Le 28 août 1948, lors d’une mission d’enquête, et suite à une carence du service des Transmissions de l’ONU, il a été abattu par erreur, à sa descente d’avion, en même temps que le pilote.

Les honneurs militaires lui seront rendus. Il aurait souhaité que cela soit fait avec les dispositions prévues pour un deuxième classe car c’est en simple soldat qu’il s’est voué à une carrière militaire.
Scout il faisait sienne la devise « Servir et être prêt ». Mission accomplie. Et il est mort pour la France, pour la Paix, deux causes qui lui étaient chères.

La ville de La Suze est aujourd’hui fière de pouvoir rendre hommage à un de ses illustres enfants en découvrant une plaque à son nom sur le monument aux morts.

Mon Colonel, votre nom est dorénavant gravé pour l’éternité non seulement sur le monument aux morts de La Suze, mais également dans l’Église et à la mairie.
Plusieurs fois par an, les suzerains vous rendront hommage ainsi qu’à tous ceux morts pour la France et c’est ce que nous allons faire en ce 11 novembre, après avoir dévoilé la plaque. »

La famille du Colonel QUÉRU devant la plaque commémorative

Il était une fois…

Cela se passait à leur lieu de travail à l’IME – Léonce Malécot au Mans :

« On demande à l’accueil madame JANAIN, JAMIN… ? »
Quelque chose comme cela !

Françoise JAMIN et Jeanine JANIN descendirent toutes les deux !
Depuis, ayant fait du scoutisme, elles se sont retrouvés à plusieurs Assemblées Générales de l’association « Histoire du Scoutisme en Sarthe »…

Pierre, le mari de Jeanine décédé, fut également scout dans les années 1947…

Jeanine nous a quittés le vendredi 9 décembre 2022…

Raoul Damilano, une vie d’engagement…

Raoul est décédé le 15 avril 2022, le soir du Vendredi Saint !
Empruntons des extraits de la presse sarthoise pour évoquer son souvenir…


Raoul Damilano vient de mourir à l’âge de 93 ans. Fondateur de la section du Mans (Sarthe) du Club alpin français, il a mené une vie d’engagement, particulièrement au sein des scouts de France.

Raoul Damilano est décédé à l’hôpital du Mans il y a quelques jours. | DR

Manceau, Raoul Damilano vient de mourir à l’âge de 93 ans. Une figure locale très investie dans le milieu associatif du Mans (Sarthe) et de sa région, rappelle sa famille. C’est lui qui a fondé, en 1961, la section du Mans du Club Alpin Français (CAF). Il en sera le président pendant plus de 26 ans, membre du comité directeur national et président national de la section spéléologie.

Né à Constantine (Algérie) en 1928, il est arrivé très jeune dans le sud de la France, puis ses parents se sont installés au Mans. Il suivra l’engagement de son père dans le mouvement des scouts de France et s’inscrira en 1944 chez les scouts Mariette du Mans. 1948-1949, il en deviendra animateur auprès des enfants de l’orphelinat Saint-Pavin, puis chef scout de la délégation française au Camp international scout à Nuremberg (Allemagne).


Ancien responsable de la communication des Scouts de France en Sarthe, il avait aussi lancé le comité départemental du sport pour tous et la section locale du Club alpin français.

Raoul Damilano (ici à droite) avait découvert la montagne avec Fernand Pareau,
qui est aujourd’hui à 97 ans le plus ancien guide de la compagnie de Chamonix. DOCUMENT – FAMILLE DAMILANO

Il avait donné l’envie des sommets à de nombreux habitants de nos plaines. Le Manceau Raoul Damilano vient de disparaître à l’âge de 93 ans et avec lui, le scoutisme perd l’un de ses dirigeants emblématiques et l’alpinisme sarthois l’un de ses pionniers.